« On est foutu on mange trop, On est foutu on mange trop, Qu’est-ce qu’on fera quand on sera gros ? »

Paroles d’Alain Souchon, chanteur…  et coach en psycho-nutrition.

Je me souviens de ma mère qui dansait le mambo dans la cuisine sur ce morceau. Je la regardais danser en me demandant pourquoi je mangeais autant…

« Nous voilà jolis, nous voilà beaux, tout empâtés patauds par les pâtés les gâteaux »

Souchon, il avait bien intégré qu’on pouvait s’anesthésier avec la nourriture.

Voire, carrément plonger dans un coma glucidique. Alors quand c’est pendant les fêtes, bon. Ça va.

Le problème pour nous, mangeurs et mangeuses compulsives, c’est que ça peut être la fête tous les jours, de toutes les semaines, de tous les ans. Et donc plus du tout la fête, du coup.

On ne parle plus juste d’une alimentation épicurienne dès lors que manger dans des quantités « acceptables » devient régulièrement une lutte avec nous-même.

Aujourd’hui je vais te parler des débordements alimentaires, et à la fin de cet email je te donnerai un conseil pour commencer à mieux les gérer.

Tu as peut-être déjà entendu parler de ce mot un peu farfelu : Hyperphagie.

Pour faire simple : C’est une sorte de boulimie, mais où tu gardes tout. Histoire de pas gâcher !

Plus sérieusement, c’est une forme de débordement alimentaire permanent qui peut survenir à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, pendant un repas ou non.

Et il y a souvent un truc qui déclenche ça. Comme une sorte de gâchette, tu vois ?

Tu es sur la ligne de départ d’une compulsion alimentaire plus ou moins évitable et là PAN : C’est la course à la plaquette de Crunch (de préférence accompagnée de l’intégralité d’une baguette Tradition) parce que ta meilleure amie a oublié ton anniversaire.

C’est cliché, mais c’est pour l’exemple.

Le déclencheur est assez simple ici : Ton amie a oublié ton anniversaire. Tu as le sentiment que tu n’es pas si importante à ses yeux. Ça te vexe, puis tu ressens de la déception.

Et tu ne peux décemment pas appeler ton amie pour l’incendier, alors qu’elle a peut-être oublié pour une cause légitime de son côté.

Pour faire face à ce sentiment désagréable et ravaler ta déception : Tu manges.

Visualise cet autre exemple du quotidien qu’a vécu l’une de mes clientes hier soir, ça va te parler.

Ça se passe au moment du dîner. Sophie est avec son conjoint. Elle a cuisiné un bœuf Bourguignon. Son conjoint commence à manger, un peu avant qu’elle ne se soit servie elle-même.

Elle relève, mais ne dit rien. Il apprécie son plat. La viande est génialement tendre, la sauce a un superbe fumet et les légumes sont juteux et colorés.

A la fin du repas, son conjoint se lève, la serre dans ses bras pour la remercier de ce plat délicieux, puis sort de table. En oubliant de débarrasser.

Sophie ressent alors la colère monter en elle, mais elle ne veut pas créer de conflit avec son mari.

Elle reprend donc (sans faim) du pain, du fromage, du vin, un dessert, un café, du chocolat, un autre morceau de pain, et une clémentine. Avant de se mettre à pleurer.

Ce que j’écris est un peu brut, mais je voulais te donner un exemple parlant et visuel de débordement alimentaire mal vécu parce que tu vis peut-être des choses similaires.

Et des exemples comme ça, tant chez mes clients hommes que femmes, j’en ai plein.

 « Nous voilà beaux, nous voilà jolis, ankylosés soumis sous des kilos de calories »

C’est ce que Souchon prédisait à Sophie dans sa chanson avec Voulzy. Elle s’est anesthésiée avec de la nourriture pour ravaler une émotion qu’elle ne peut pas exprimer.

C’est aussi ça, l’hyperphagie.

Dans son cas, je te parle d’une émotion qu’elle pouvait clairement identifier par elle-même : la colère. C’est une chance car souvent, notre esprit nous empêche de savoir pourquoi on mange trop.

Dans un autre email, je te parlerai des causes cachées qui nous poussent à trop manger.

Et tu comprendras alors que parfois, nous pouvons faire en sorte de grossir, ou « choisir » de rester gros pour des raisons dont on a absolument pas conscience, et qui ne sont pas médicales ou physiologiques.

Mais patience, c’est encore un peu tôt.

En attendant, si toi aussi il t’arrive de trop manger pour ravaler certaines émotions, sache que c’est un mécanisme normal de survie émotionnelle.

Alors en attendant de savoir le gérer : Zen.

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VOICI MON CONSEIL DU JOUR :

Lorsque tu sens monter en toi un débordement alimentaire (du petit grignotage à la compulsion alimentaire), pose-toi cette question en toute honnêteté avant d’y céder :

Qu’est-ce qui me pousse à trop manger, là maintenant ?

Note ta réponse sur un carnet ou dans un coin de ta tête. C’est un excellent début pour casser un automatisme dont tu ne veux plus.

PS. T’es pas obligée de danser le mambo dans ta cuisine pour ça, mais ça peut aider !

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Aurore Kennis

Coach Certifiée TCA et Surpoids