Fuis-moi je te suis, Suis-moi je te fuis.
Tu connais cet adage ?
Crois-moi, il n’y a pas que dans le domaine de la séduction que ça existe.
Le rapport à la nourriture ne fait pas exception. J’en parlais encore ce matin avec une cliente en coaching…
Eviter un aliment nous attire inexorablement vers lui.
Tout cela semble logique.
Mais ce n’est pas parce que cela va de soi que nous parvenons pour autant à changer ce mode de fonctionnement.
Notre sujet du jour : Les obsessions alimentaires.
Tu me diras sans doute que le mot « obsession » est un peu fort. Je te l’accorde, c’est vrai.
Pourtant, c’est exactement d’obsession dont il s’agit quand nous nous empêchons de manger un aliment, et que la pensée de cet aliment finit par tourner en boucle dans notre tête.
Il t’est peut-être déjà arrivé de camper devant le placard ou le frigo, porte ouverte, en proie à un dilemme :
« Est-ce que je mange cette sucrerie qui va encore m’empêcher de maigrir ? »
« Bon, cette fois c’est sûr, je peux me passer de ce morceau de fromage. Même si j’en ai vraiment envie. Et qu’accessoirement, j’ai un peu faim… »
Parfois ça fonctionne. Avec un peu de tension intérieure, certes, mais ça fonctionne.
Surtout quand il s’agit de petites envies ou de fringales que l’on parvient à contourner.
Mais quand il s’agit d’un besoin plus fort c’est autre chose. Que se passe-t-il si tu évites, si tu t’interdis ou si tu rejettes continuellement un aliment ? Et bien cet aliment devient tabou, petit à petit.
Et avec lui naissent frustrations, compulsions, et culpabilité. Cela te parle ?
Nous y reviendront plus précisément au fil des newsletters, mais pour l’heure revenons à cette simple idée :
Le rejet crée l’obsession.
Parfois nos interdits alimentaires sont tellement intégrés que nous n’avons même plus conscience d’en avoir. Ils dirigent inconsciemment notre façon de manger et nous empêchent de créer une relation de confiance avec la nourriture.
Bien sûr lorsque j’évoque nos interdits alimentaires, je ne parle pas des contrindications médicales auxquelles nous devons parfois nous soumettre.
Je ne remets pas non plus en cause le fait qu’il vaille mieux donner à son corps des aliments naturels et nourrissants, c’est évident.
Mais s’empêcher ou culpabiliser de manger tel ou tel aliment jugé « mauvais » ne nous aide pas à dédiaboliser la nourriture et à faire grandir notre pouvoir alimentaire.
C’est justement tout l’inverse qui se produit.
Pourquoi fantasmer cet éclair au chocolat, alors qu’il te suffirait de croquer dedans…
Pour finalement n’en manger qu’un dans la semaine. Voire, te rendre compte que finalement tu préfères les tartes aux fraises 🙂
Essaye d’interdire un objet à un enfant. Tu verras les comédies qu’il fera jusqu’à l’avoir en main… Avant de se rendre compte du fait que ce n’est pas si amusant, finalement.
Nous ne sommes pas si différents !
Responsabilité VS Culpabilité, tu te souviens ?
Nous en avons parlé dans une précédente lettre.
Si tu as (ou as eu) un rapport compliqué à la nourriture ou à ton poids : il est vraiment normal que certains aliments ne te rassurent pas aujourd’hui.
Mon but est de t’aider à bien identifier ces aliments pour qu’ils ne soient plus des ombres au tableau mais au contraire : des aliments que tu choisiras délibérément de manger, ou non.
Fonction des moments, de tes envies, et de choix conscients 🙂
Réussir à ne plus craindre la nourriture te permettra de commencer à nouer un lien plus sain avec elle.
Et Hop : On continue d’avancer dans ton développement personnel alimentaire !
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VOICI MON CONSEIL DU JOUR :
Réfléchis quelques instants à ton rapport aux interdits alimentaires. Si tu as le sentiment de classer certains aliments comme étant « mauvais » ou « faisant grossir » :
Liste ces aliments et pour chacun d’entre eux, demande-toi simplement d’où te vient cette croyance.
Ton diététicien ? Les magazines ? Un ancien régime ? Les conseils d’une amie ? Ou bien tu ne sais plus d’où cela te vient, etc.
A cette étape je ne te demande pas de réintégrer ces aliments illico dans ton alimentation si tu les évitais jusque-là. Juste d’envisager un autre point de vue sur eux.
PS. Pour ma part j’ai de la chance : Les berlingots de lait concentré Tic et Tac n’existent plus. Bon il reste toujours le gros tube Nestlé, mais faut pas exagérer 🙂
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