J’avais besoin d’une bouchée d’air frais.
Ce n’est pas de moi, c’est d’une cliente.
Et le plus génial : C’est que c’était un lapsus.
Elle n’a pas transformé cette expression volontairement. L’inconscient est magique…
Notre sujet du jour : Manger pour s’évader.
Ou plutôt, manger pour ne pas s’ennuyer.
Nous étions en séance avec ma cliente.
Nous parlions de son histoire alimentaire, et je lui demandais de me raconter ces mercredis qu’elle passait seule chez elle quand elle était gamine.
A cette époque, elle faisait le choix de ne pas accompagner sa mère en courses, ce qui lui permettait d’avoir du temps pour elle.
Ces mercredis là, elle mangeait du chocolat 🍫
Que celui ou celle qui n’a jamais fait ça réponde à cet article…
Evidemment, le sujet n’est pas là.
A 10 ans, on se pose rarement la question de savoir si ce chocolat va avoir des répercussions sur nous : et tant mieux.
On mange du chocolat parce que c’est bon, point.
Seulement avec le temps, tu as dû le remarquer, on conserve cette petite habitude.
Et ce qui était au départ une petite habitude enfantine devient parfois un vrai problème.
Tu connais mon point de vue sur l’alimentation émotionnelle.
Bien sûr que manger sans faim est une chose normale et profondément humaine.
(En tout cas lorsque l’on a accès à une abondance de nourriture. Ce qui est une chance, avec néanmoins quelques revers de médaille dans notre cas.)
Le souci, c’est qu’on s’accoutume au fait que manger fait du bien et permet de combler le vide que l’on ressent quand on s’ennuie.
Le problème n’est pas que ça arrive une fois, ni avec quelques carrés de chocolat.
Le problème, c’est lorsque cela devient notre fonctionnement de base.
Je m’ennuie = Réponse automatique : je mange.
Avant même de penser, d’agir, de ressentir, je mange.
Et alors que l’ennui est une chose essentielle, dès que la perspective de s’ennuyer pointe le bout de son nez, on se retrouve la tête dans le frigo.
Pourquoi ?
La peur de se retrouver face à nous-même peut-être. Avec tout ce que cela implique :
Les responsabilités, les trucs à régler, les souvenirs, les angoisses, etc.
Perso, si je mangeais à chaque fois que je m’ennuie, je pourrai manger exactement ce que je mangeais les dimanches soirs de déprime chez ma grand-mère :
Du lait concentré sucré.
#RegressionUltime
Alors qu’évidemment, ce n’est pas un truc que je ferai aujourd’hui. Me balader sereinement avec un tube de lait concentré sucré en guise de tétine…
Aujourd’hui, j’aime penser que l’ennui est une émotion.
Et comme toutes les émotions, l’ennui mérite d’être vécu.
Même si ça fait peur, même si c’est gênant, même si ce n’est pas toujours agréable.
- L’ennui permet le repos
- L’ennui permet d’imaginer
- L’ennui pousse à agir
Et l’ennui a des choses à nous dire (🎼 des choses qui ne se disent pas sur une messagerie, ou avec des SMS).
Mais est-ce que l’ennui peut tenir ce rôle si on l’empêche de s’exprimer ?
Je t’invite à m’écrire pour me dire si toi aussi, il t’arrive de manger quand tu t’ennuies ou quand tu procrastines : aurore@mangeuselibre.fr
Dis-moi ce que tu manges dans ces cas là.
Je serai curieuse de savoir quelle quantité, de quel aliment, et ce que tu ressens.
Encore une fois, retiens que c’est normal de manger par ennui, mais que ça vaut aussi le coup d’accepter de s’ennuyer 🙂
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VOICI MON CONSEIL DU JOUR
Si tu t’ennuies – dans ta journée ou dans ta vie – et que tu n’es pas encore prêt(e) à accepter de t’ennuyer sans avoir à manger, pose-toi cette simple question :
Qu’est-ce que je pourrais faire à la place de manger, et qui m’apporterait une satisfaction tout aussi cool ?
Après tout, pour éviter de manger par ennui, le mieux reste encore de ne plus s’ennuyer… CQFD.
PS. Je ne sais pas si tu as un chat, mais ces gars là sont les champions de l’ennui. Comment ils font pour pas dégommer leur pâtée alors qu’ils se traînent toute la journée ?
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