Je vais vous prendre un doggy bag, s’il vous plaît.
Il y a quelques années je n’aurais jamais osé demander ça dans un restaurant.
Je trouvais ça un peu snob (à tort), et surtout : je ne voulais pas embêter les serveurs.
Sans doute ne voulais-je pas non plus être taxée de pingre.
Et puis le doggy bag, il faut se le trimballer. Tu seras d’accord pour dire que ce n’est pas le top de l’élégance…
Notre sujet du jour : Le doggy bag, donc.
Après tout, le doggy bag est-il moins élégant que d’infliger à son estomac une charge de nourriture dont il se serait passé volontiers ?
Je te propose ce soir une lettre courte, pour un sujet tout léger. On ne va quand même pas t’assommer un vendredi soir.
Fais-tu partie de celles et ceux qui ont tendance à finir leur assiette coûte que coûte, même avec la peau du ventre tendue au max ?
Perso, c’était mon cas.
Des années durant j’ai donné à mon corps beaucoup trop de nourriture, à quasiment chaque repas.
A ce stade, je ne suis même pas en train de te parler d’hyperphagie (nous reviendrons sur ce mot farfelu), ni de compulsions ou de crises alimentaires.
Mais simplement d’un repas classique, sans influence émotionnelle notoire, où je mangeais systématiquement un peu (voire beaucoup) trop.
Cela te parle ?
Outre les émotions qui nous poussent à trop manger,
Il existe pléthore de raisons à cette suralimentation de « principe » :
– Finir pour ne pas gâcher
– Finir pour ne pas jeter
– Finir parce que nos parents nous imposaient de finir notre assiette
– Finir pour avoir droit à un dessert
– Finir pour [complète la liste d’exemples]
Tu l’as compris, nous sommes régulièrement amenés à finir notre assiette sans raison vraiment valable, autre qu’une attitude automatisée.
Et sans doute aussi parce qu’il arrive que nous ne faisions pas vraiment attention à ce que nous mettons dans notre bouche.
Ça paraît bizarre dit comme ça, mais c’est pourtant une réalité.
Exemple concret : le maxi paquet de popcorn avalé en 30 minutes chrono au cinéma. CQFD.
C’est sûr, on ne peut pas mater le corps de Bradley Cooper et se concentrer en même temps sur sa satiété !
Ca vaudrait le coup d’essayer de prendre un paquet de popcorn plus petit… même si c’est moins fun.
En résumé, toujours sans te prendre la tête et sauf si tu te trouves dans une phase de pulsion alimentaire :
Pourquoi ne pas commencer à essayer de ressentir ta satiété pour de vrai ?
Finir ton assiette quand t’en peux vraiment plus, c’est so 1993.
NB. Penser à éviter de demander un doggy bag chez les potes. Personne ne veut rejouer le sketch du dîner entre amis de Chevalier et Laspalès…
Sur ces bonnes paroles, je te souhaite un week-end de kiffe alimentaire !
Ah, j’allais oublier :
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VOICI MON CONSEIL DU JOUR :
A ton prochain repas au restaurant, si tu sens que tu as – passe-moi l’expression – « les dents du fond qui baignent » :
Demande fièrement un doggy bag au serveur avec le reste de ton plat, et savoure-le plus tard. Ou offre-le à quelqu’un qui en aurait besoin 🙂
Ça t’aidera à ne pas te retrouver dans le dilemme du « je mange pour ne pas gâcher ». Nous en reparlerons dans une prochaine lettre d’ailleurs.
PS. J’ai demandé un doggy bag dans un super resto Corse hier soir. Doggy bag que j’ai bien sûr oublié dans les toilettes du resto en repartant. Plus classe, tu meurs.
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